Affections dentaires chez les chevaux

Dans la nature, le cheval consacre approximativement deux tiers de son temps à pâturer de l’herbe. Lorsqu’il est au box, l’ingestion des aliments qui composent sa ration quotidienne est beaucoup plus rapide, ce qui n’est pas sans poser de problèmes si cette ration est mal établie. Alors comment faire pour assurer la santé digestive et le bien-être de son cheval ? Réponse dans cet article !


L’observation du rythme de vie du cheval en pâture nous montre qu’il ingère de l’herbe en trois à cinq séquences journalières de deux ou trois heures, du lever du jour à la tombée de la nuit. Au box, le cheval va répartir le temps consacré à son repas sur une dizaine d’heures s’il dispose d’une ration riche en foin. Mais il va avaler prestement sa ration si elle se compose essentiellement d’aliments concentrés.

La vitesse de consommation est d’autant plus rapide que l’aliment proposé est finement broyé : les farines sont ingérées plus rapidement que les granulés, eux-mêmes absorbés plus vite que les flocons.

Comment le faire manger plus lentement ?

Une consommation trop rapide n’est pas sans danger. Les chevaux gloutons qui absorbent leur ration très vite s’exposent à des surcharges gastriques et à des mauvaises digestions. Les risques de coliques ne sont pas loin !

Pour les chevaux au box, qui ne peuvent pas bénéficier dans la journée de moment de pâturage, il convient de freiner la vitesse d’ingestion en fractionnant les apports d’aliments concentrés en plusieurs repas. Il faut également donner des fourrages « longs », tels que le foin, de manière à assurer une période de mastication d’au moins quatre à cinq heures par jour.

Au-delà de l’aspect nutritionnel, le temps que le cheval consacrera à la mastication est tout aussi important pour son équilibre psychologique. L’ennui le guette s’il ne passe pas une partie de sa journée à manger !


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos