L’intérêt des plantes médicinales chez le cheval

La phytothérapie se définit comme l’art de soigner par les plantes et ses extraits avec l’utilisation de leurs vertus thérapeutiques. L’utilisation de plantes médicinales est l’une des plus vieilles techniques de médecine au monde et s’immisce de plus en plus ces dernières années dans nos écuries. À l’état sauvage, le cheval la pratique même naturellement en sélectionnant les plantes qu’il broute ! Si la phytothérapie ne remplace pas un traitement médicamenteux en cas de maladie, elle offre cependant différents atouts et permet :

  • De soulager un cheval entre deux phases d’utilisation de traitement chimique
  • De soulager durablement un cheval souffrant d’une pathologie chronique
  • De gérer les problèmes liés au stress et à l’anxiété
  • De soutenir le métabolisme du cheval en bonne santé
  • De prévenir l’éventuelle apparition de problèmes de santé chez le cheval

VERMIFUGATION : Les plantes médicinales utilisées en relais entre deux traitements chimiques

Tout au long de sa vie, un cheval en bonne santé peut avoir besoin de traitements chimiques récurrents, même s’il est en bonne santé. Par exemple, il est conseillé de vermifuger un cheval 2 à 4 fois en fonction de son mode de vie. Si ces traitements chimiques sont la plupart du temps très efficaces, une utilisation récurrente et trop rapprochée peut cependant favoriser le développement de résistances et avoir des effets secondaires importants (destruction du microbiote intestinal, diarrhée…). La phytothérapie, considérée comme une médecine douce, peut alors être utilisée en relais des traitements chimiques. En effet, des plantes telles que le pissenlit, la terre de diatomée ou encore l’armoise soutiennent l’action des vermifuges chimiques et permettent ainsi d’espacer leur utilisation.

FOURBURE, NAVICULAIRE et ENGORGEMENT : Ces plantes au pouvoir drainant

Si la fourbure, le syndrome et l’engorgement sont des problèmes de santé distincts chez le cheval, ils sont cependant tous les trois liés à un problème de circulation sanguine. Il peut alors être intéressant de complémenter un cheval à l’aide de plantes améliorant la circulation sanguine, notamment lorsque les médicaments chimiques sont mal supportés par le métabolisme du cheval. Plusieurs plantes telles que l’artichaut, l’ortie, le pissenlit ou encore le mélilot favorisent la circulation sanguine et exercent une action tonique sur les vaisseaux. Le petit plus, l’ortie et le mélilot ont également des propriétés anti-inflammatoires, permettant de soulager les chevaux en « crise » de fourbure ou de molette.

SOUTIEN RESPIRATOIRE : une alternative aux produits dopants

Très sensible, le cheval peut rapidement avoir les bronches encombrées et des difficultés à respirer pendant l’effort. Que l’on recherche une alternative efficace aux produits dopants pour un cheval de compétition ou bien une aide au confort respiratoire pour un cheval ayant une maladie chronique (type emphysème), les plantes médicinales ont déjà prouvées leur efficacité et permettent de ne pas laisser un cheval sous traitement lourd trop longtemps. Le plantain est par exemple reconnu pour ses effets anti-inflammatoires et anti-infectieux dans le traitement des affections respiratoires. L’eucalyptus, quant à lui, renferme un composé appelé eucalyptol. Son usage en complément alimentaire est reconnu pour traiter l'inflammation des voies respiratoires, des bronches et de la gorge, mais aussi pour aider à soulager la fièvre et les symptômes de l'asthme.

STRESS ET ANXIÉTÉ : les relaxants naturels

Le cheval est par nature un animal facilement stressé. Chez certains chevaux, ce stress est tellement important qu’il peut aller jusqu’à causer un inconfort digestif chez le cheval (l’apparition d’ulcères notamment). Plusieurs plantes médicinales telles que l’aunée, l’aubépine ou la camomille sont reconnues pour leur effet calmant et peuvent venir apaiser des chevaux anxieux et ainsi limiter l’apparition de troubles digestifs liés au stress chez ces chevaux.

SYSTÈME IMMUNITAIRE : ces plantes qui apportent un soutien préventif

Très riche en vitamine C (30 à 40 fois plus qu’une orange), l’acérola est LA plante préventive par excellence. Indiquée en cas de fatigue du cheval ou donnée en prévention à l’entrée de l’hiver, elle permet de soutenir le système immunitaire du cheval et éviter le développement de maladies latentes telles que la rhinopneumonie ou la gourme.

Ce qu’il faut retenir :


  • Les plantes médicinales sont nombreuses et offrent un vrai complément aux produits médicamenteux (attention, elles ne les remplacent pas ! En cas de traitement médicamenteux de votre cheval, veillez à toujours suivre les préconisations de votre vétérinaire !)
  • Leurs nombreuses propriétés et vertus peuvent soulager certains maux chez les chevaux et éviter l’utilisation de produits dopants pour les chevaux pratiquant la compétition.
  • Généralement disponibles sous plusieurs formes : entières, en poudre, en mélange déjà orienté pour une problématique particulière, vous trouverez toujours une forme convenant à vous et à votre cheval.
  • Attention, certaines plantes restent toxiques pour les chevaux.

Louise JEGARD
Chef de Produit Équidéos